Nos certitudes et exigences

Nos certitudes

Adapter les distances d’implantation à la hauteur des éoliennes

Pour sa production d’électricité, la France est un pays exemplaire en termes d’émissions de CO2.

Alors qu’habitat et transports nécessitent d’énormes investissements, l’Etat – sous l’impulsion du lobby éolien – préfère gaspiller nos ressources pour substituer au nucléaire pilotable et non émetteur de CO2 des sources de production électrique intermittentes et non fiables.

Sans stockage massif de l’énergie palliant l’intermittence (batteries, biogaz, ressources hydrauliques), objectif loin d’être atteint, ce sont les centrales à gaz émettant au bas mot 400 g/kWh de CO2 qui pourraient se substituer à l’énergie nucléaire décarbonée.

Leurre énergétique, les éoliennes de Bourgogne-Franche-Comté ont besoin d’être très hautes pour être rentables dans notre région la moins ventée de France. Selon le préfet de Haute-Saône, « avec nos conditions climatiques, la taille « normale » d’une éolienne est de 240 m de hauteur en bout de pale ».

Avec de telles structures visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde, les impacts négatifs sont bien réels pour :

  • la vie des riverains (nuisances acoustiques, clignotements, présence d’une construction industrielle qui change de forme à tout moment),
  • le développement de nos communes rurales : l’attractivité de notre région réputée pour ses paysages variés et son patrimoine est brisée. C’est la fuite des touristes verts, des résidents secondaires et des rurbains.
  • la biodiversité : la distribution de cultures et forêts rend notre région attractive pour de nombreuses espèces volantes et rares qui y nichent mais aussi aux migrateurs qui descendent du nord de l’Europe vers le sud à l’automne et remontent en fin d’hiver.
  • l’emploi : 95% des centrales éoliennes proviennent de pays étrangers et les emplois créés le sont à l’étranger. Chez nous, ils se limitent aux travaux de gros œuvre : bétonnage, routes d’accès et terrassement.
  • l’écologie : Les éoliennes de 200 m de hauteur et plus nécessitent des fondations de 2 500 tonnes de béton armée, dont le démantèlement en fin de vie n’est pas garanti. En outre, les pales ne sont pas recyclables et leur traitement en fin de vie consiste à les enfouir ou à les incinérer.
  • la paix des villages : La Bourgogne-Franche-Comté est une région rurale par excellence parmi les régions françaises : record de France, 55 % de sa population vit à la campagne et occupe 95% de son territoire. L’arrivée des éoliennes crée des tensions dans les villages. L’ensemble de la population n’en tire aucun bénéfice sérieux, mais beaucoup de nuisances.

En France, rien ne justifie le recours aux éoliennes. Avec une production électrique décarbonée, il est inutile et absurde de remplacer un moyen pilotable par un autre intermittent et non fiable. Pourtant, pour des raisons politiques, notre gouvernement a choisi le développement massif des énergies renouvelables. Devant ce constat, nous demandons la mise en œuvre de prescriptions pour limiter les nuisances. Ce sont les exigences du CRECEP.

NOS EXIGENCES

Dans l’objectif de respecter le patrimoine, l’environnement et la santé des citoyens de la Région Bourgogne Franche-Comté, nous avons défini sept exigences clés pour l’implantation des futurs parcs éoliens.

1

Fixer la distance de protection des habitations à 10 fois la hauteur des éoliennes en bout de pale

2

Assurer une meilleure protection de la santé des riverains et revenir sur l’arrêté du 26 août 2011

3

Indemniser tous les riverains des parcs éoliens touchés par les nuisances.

4

Renforcer les contrôles externes sur les études produites par les promoteurs et sur les travaux de construction

5

Exclure de tout projet éolien les parcs naturels, les forêts, les zones humides, les couloirs migratoires afin de préserver la biodiversité et les milieux naturels

6

Prendre en compte obligatoirement le patrimoine architectural et naturel identitaire de la région.

7

Organiser une véritable information du public en amont des études de faisabilité en partenariat entre les promoteurs et les associations.